dimanche 26 mars 2017

Une Fille au manteau bleue, Monica Hesse


Aujourd'hui dimanche de printemps comme il se doit, je vous présente un roman historique jeunesse publié par les Editions Gallimard Jeunesse, que j'ai beaucoup aimé...



Un roman historique en littérature de jeunesse comme je les affectionne parce qu’il nous laisse entrevoir une autre facette de la Seconde Guerre Mondiale tout en proposant des personnages puissants et uniques. Le genre historique, surtout en littérature de jeunesse est un de mes genres littéraires préférés. C’est avec lui, que j’ai vécu quelqu’une des émotions littéraires les plus fortes, Max de Sarah Cohen Scali ou encore les deux romans de Ruta Sepetys, Le sel de nos larmes et Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre.

Avec La fille au manteau bleue, l’auteure nous mène dans les rues d’Amsterdam sous l’occupation allemande à la recherche d’une jeune fille à l’étoile jaune et au manteau bleue. A notre insu, nous découvrons les secrets d’un groupe d’étudiants qui résiste à l’ennemi, nous pénétrons dans les coulisses du marché noir et une vague d’émotion nous envahit sans crier gare si bien que nous refermons le roman avec des larmes dans les yeux.

Hanneke, jeune fille, essaie de vivre malgré la présence des Nazis et la mort de son petit ami à la guerre.
La jeune Amstellodamoise fait vivre sa famille en faisant du marché noir. Un jour, une de ses clientes habituelles lui demande son aide. La jeune fugitive qu’elle cachait dans sa maison a disparue sans laisser de trace. La vieille dame demande alors à Hanneke de la retrouver avant les Allemands… Prise de court, Hanneke ne sait pas comment réagir mais part néanmoins à la recherche de cette jeune fille dont elle sait juste qu’elle porte un manteau bleu.

En partant à la recherche de cette jeune mystérieuse, Hanneke ne se doutait pas de ce qu’elle allait découvrir, déportation, résistance etc.  Courageuse et obstinée, Hanneke est une héroïne imparfaite dont la jeunesse a été volé avec l’invasion des Pays-Bas.

La fin est tout simplement déroutante, triste et surprenante. La guerre a provoqué de si lourdes fractures… 
Le roman ne tombe pas dans le pathétique, ni dans le tragique grossier. Bien documenté, il nous embarque avec talent dans les affres de cette guerre. 

Un roman coup de cœur. Passionnant où le suspense et l’espoir nous guident magnifiquement.


Merci à Gallimard Jeunesse pour cette lecture. 

dimanche 19 mars 2017

Sans nouvelles de toi, Joy Fielding




BONJOUR !  

Telle une petite mamie, je m’endors vers 22h chaque soir. Je mange et hop je vais sous la couette (Je me brosse les dents avant, et je me mets mon dentier aussi). 

J'ai pas la même classe qu'Audrey par contre...  

Un soir, un miracle fut. Morphée avait beau me faire les yeux doux, j’étais toujours sur mon canapé, emmitouflée dans mon plaid, avec le roman Sans nouvelles de toi dans les mains à onze heures du soir passées ! Je n’avais qu’un seul objectif : terminer ce roman haletant où le suspense vous happe méchamment et sans aucun scrupule ! Généralement, même si j’aime mes lectures, je n’arrive pas à beaucoup lire le soir, emportée par les mots de Joy Fielding, je n’ai même pas vu l’heure et j’ai dévoré presque la moitié du roman en une soirée.

Caroline et Hunter fêtent avec leurs deux petites filles Samantha âgée de deux ans et Mélissa âgée de 5 ans ainsi qu’avec leurs amis, leur dixième anniversaire de mariage au Mexique. Lors de leur dernière soirée, les adultes souhaitent profiter d’un repas entre amis. La baby Sitter de Caroline et Hunter leur fait mystérieusement faux bon à la dernière minute. Dans l’impossibilité de trouver une remplaçante, le couple décide quand même de descendre manger avec leurs amis dans le restaurant de l’hôtel. Toutes les trente minutes, ils iront vérifier si les filles dorment toujours. A leur retour dans la chambre, à la fin du dîner, Samantha est introuvable… Quinze années passent et toujours aucune nouvelle de la petite fille. Un jour, Caroline reçoit un appel d’une jeune fille qui pense être Samantha…

Avant même de commencer le roman, à la seule lecture du résumé, j’avais déjà envie de connaître le fin mot de l’histoire. Pourtant, malgré ma furieuse curiosité, j’ai dévoré chaque page avec une sincère attention. Les chapitres alternent entre passé et présent. Nous découvrons le cauchemar de Caroline au fil des ans, harcelée par les journalistes sans relâche, tels des vautours. Ce schéma narratif aurait pu me lasser, mais il permet de mieux cerner les personnages et dès lors de mieux s’attacher à eux. Mélissa, l’aîné de Caroline et Hunter, la fille qui reste, est une jeune fille qui m’a beaucoup touché. Le roman nous prend aux tripes, sans nous laisser de répit. La fin surprend et même si l’auteur dissimule quelques indices par-ci par là, il m’aurait été impossible de deviner la fin. Je voulais même ne pas y croire... 
Les Hommes sont cruels. Ce roman, en plus d’une enquête émouvante nous dresse un visage, réel hélas, peu flatteur de l’humanité. A côté de cette cruauté, que nous avons parfois du mal à croire ou bien à comprendre, Joy Fielding, nous partage l’amour d’une mère, prête à tout pour retrouver sa fille et  aussi l’amour d’une fille pour sa famille et nous permet de garder espoir.

Une lecture haletante avec un fort suspense mené sans fausse note.


Merci à Michel Lafon pour cette belle lecture dont je garderai un long souvenir.


Sans nouvelles de toi, Joy Fielding
02/03/2017
Michel Lafon
19.95 Euros

samedi 11 mars 2017

La vie devant elles, Osmont et Franck


LE PRINTEMPS EST LA ! 
MIRACLE DE LA VIE ! 



Aujourd'hui, je sors un peu de ma zone de confort en vous présentant La vie devant elles écrit à quatre mains par Osmont et Franck. 



Les pères de Solana, Caroline et Alma perdent la vie dans la mine dans laquelle ils travaillent. Nous sommes dans le Nord de la France dans les années 1970. L’exploitation des mines est à son apogée et les accidents ne sont pas rares. A l’aube de passer leur baccalauréat, les trois adolescentes doivent faire face à la perte d’un être cher tout en continuant à vivre. La disparition de leur père, rapproche les trois jeunes filles qui deviennent de véritables amies. La vie continue, il est temps d’aller à la fac, de réaliser ses rêves ou d’accepter que ces derniers ne soient que des mirages. Malgré les obstacles, les trois jeunes filles s’accrochent tandis qu’une question reste en suspense : Pourquoi leurs pères se trouvaient à cet endroit de la mine ?

Nous, lecteurs futés que nous sommes, avons une grande idée de la réponse. Le suspense du roman s’effrite un peu et laisse place à quelques longueurs même si la fin a réussi à me surprendre un peu ! C’est un plaisir de suivre la vie bouleversée des filles mais j’ai trouvé qu’il manquait un peu de substance à cette histoire. Nous suivons, le récit de manière détachée. Les sentiments de Solana, Caroline et Alma ne sont pas assez développés, c’est comme si finalement le roman manquait de profondeur. J’ai trouvé cela dommage parce que la trame narrative principale reste très intéressante et les trois amies tendent à être connues de par leur courage et leur caractère particulier.

La vie devant elle, est une histoire rompant un peu avec mes habitudes de lecture. C’est un récit que j’imagine parfaitement adapté en mini série policière ou en téléfilm, d’ailleurs les écrivains sont auteurs de documentaires pour l’un et scénaristes pour l’autre. Oui, oui j’ai bien écrit « les auteurs » parce que c’est un roman écrit à quatre mains. Si je n’avais pas regardé les noms des auteurs, je ne me serai jamais doutée de cette écriture à plusieurs. L’écriture est fluide, claire et nous prenons plaisir à la découvrir.


En résumé, c’est une lecture en demi-teinte pour moi. Les auteurs n’ont pas assez exploité les sentiments des jeunes filles et certains éléments se résolvent beaucoup trop vite. C’est néanmoins, un beau portrait de la France des années 1970 et je ne regrette pas d’avoir passé du temps en compagnie de Solana, Caroline et Alma.

Un grand merci aux éditions Michel Lafon pour cette lecture <3