dimanche 8 mai 2016

Le sel de nos Larmes, Ruta Sepetys

Afficher l'image d'origineCOUP DE CŒUR !  

Je ne sais même pas comment je vais réussir à écrire cette chronique. Pourtant, il faut que j'y parvienne. Pourquoi ? Parce que ce livre doit être connu. L'histoire des personnages, l'histoire de ces 10 000 personnes, hommes, femmes et enfants qui pensaient fuir la guerre en embarquant sur le Wilhelm Gustloff, mais qui finalement vont trouver la mort, doit être révélée au grand jour.

On connaît tous la tragique fin du Titanic, ou encore celle du Lusitania mais la fin du navire allemand, le Wilhelm Gustloff, elle, demeure cachée. Pourtant, c'est la plus grande catastrophe maritime...
Ruta Sepetys lève le voile sur ce naufrage avec une main de maître. Sa plume nous hypnotise. Dans Le Sel de nos larmes on suit, Emilia, Joana, Florian et Alfred, l'un est Allemand, l'autre Lituanien, ou encore Polonais ou Prussien.
Certains fuient l'arrivée des Russes tout en cachant leur véritable nationalité aux Allemands, d'autres suivent une mission précise, d'autres marchent en se sentant coupable, tandis que d'autres adulent la personnalité du Führer. Un point commun les réunit : La guerre les a détruit, les a éloignés de leur famille et marquée à tout jamais.

Nous sommes dans un moment crucial de la Seconde Guerre mondiale, la capitulation allemande est proche, les Russes approchent. L'Allemagne est prise dans un étau effroyable et sans fin. Nos jeunes héros sont prisonniers. Mais leur rage de vivre et leur espoir les fait avancer. Tout cela en dépit des horreurs qu'ils voient chaque jour. Des morts, des morts, des tueurs, des assassins et surtout ils doivent vivre en portant le fardeau de leur propre action.
Leur seule issue ? Regagner le port pour pouvoir prendre un bateau et fuir ce pays dévasté.

Leur douloureux périple est ponctué de rencontres inoubliables mais bien souvent éphémères... C'est ainsi que nous rencontrons le Poète - Cordonnier ou bien le Petit Garçon Perdu.
Tout le long du roman, on suit leur longue et difficile avancée dans ce pays meurtri par la guerre en plein hiver. On sait où l'histoire va se terminer : À bord du navire. Et puisque nous connaissons la fin tragique de celui-ci, nous lisons le roman avec avidité, avec colère, avec amour, avec peur.

Une prise de conscience se fait peu à peu : Nous possédons une chance inouïe de pouvoir vivre aujourd'hui dans un pays comme le nôtre, de pouvoir vivre une jeunesse heureuse.
Emilia, Joana et Florian resteront à jamais gravés dans mon cœur, tout comme les personnages d'un autre roman de Ruta Sepetys, Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre. Je n'ai jamais pu oublier Lina, cette jeune fille envoyée dans les camps de travail en Sibérie avec sa mère et son petit frère. Les deux romans sont liés puisque Lina et Joana sont cousines. Vous pouvez retrouver ma chronique de Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre sur le blog. 

Je ressors de ma lecture triste. Paradoxalement, je ressors, aussi, cette lecture, emplie d'espoir parce que malgré l'horreur, Ruta Sepetys parvient à nous prouver que l'amour et la bonté existeront toujours. C'est le plus important, parce que sinon nous serions perdus.

Ruta Sepetys, n'a pas peur d'évoquer des sujets douloureux. C'est un pari réussi parce que le résultat est tout simplement grandiose. Après avoir lu Le sel de nos larmes, je suis allée me renseigner sur le Wilhelm Gustloff. Ce roman est un très bel hommage aux victimes de ce naufrage. Souvent en cours d'Histoire, on survole le quotidien des Allemands, des Polonais ou des Lituaniens pendant et après la Seconde Guerre mondiale au profit de la France ou bien même des Alliés. Les romans de Ruta Sepetys permettent de remédier à cela.

Je suis ressortie de ma lecture les yeux embués de larmes. J'ai encore le cœur serré en vous en parlant aujourd'hui, parce que même si les personnages de Ruta Sepetys sont fictifs, les victimes du naufrage sont réelles. Après avoir terminé ce livre, j'avais besoin d'une lecture-doudou...

Ce roman n'est pas seulement un roman pour les jeunes adolescents, c'est aussi je pense un roman qui s'adresse aux adultes.

Merci Ruta pour ce roman émouvant.
Merci à Gallimard Jeunesse pour cette lecture. 

Sortie le 16 juin !



14 commentaires:

  1. Wow wow wow...merci pour cette chronique. Ça ne m'arrive jamais en lisant des chroniques, mais tu m'as donné les larmes aux, alors que je n'ai pas lu le livre. C'est une sortie que j'attends avec impatience, j'avais eu un gros coup de coeur pour Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, je suis sûre que je vais autant aimer Le sel de nos larmes qui a l'air tout aussi bouleversant !

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  2. Je ne connais l'auteur que de nom mais j'étais déjà curieuse de lire "Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre", là tu me donnes envie de lire celui-ci. Je vais probablement le noter sur la liste des livres pour la bibliothèque, comme ça, je le lis et je le conseille ! ;)

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  3. Eh bien, je ne connaissais pas du tout, mais tu m'as donné très envie de le lire. J'avais "adoré" (ça fait toujours bizarre d'employer ce mot pour ce genre de sujet, mais bon) Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, donc je me laisserai surement tenter par celui-ci.

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  4. Pareil, j'avais adoré ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre :) l'auteure avait parfaitement su retranscrire leur douleur et j'ai très envie de la retrouver avec ce roman qui a l'air très intéressant, ou encore avec big easy.

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  5. Je ne connais ni le livre, ni l'auteure, mais tu m'as donné très envie de les découvrir c:

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  6. J'aimerais beaucoup lire Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, et ce roman a l'air vraiment bien. Merci pour la découverte !

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  7. Je le veux !!! Et hop dans la Wish-list ^^

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  8. T'arrives à me donner envie de lire un livre dont le thème ne m'attire pas mais alors PAS DU TOUT! x)

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  9. whaaaaaaa, tu me donnes énormément envie ♥ il est dans ma PAL, alors je crois que je vais très très vite le lire!

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  10. Ce roman a l'air super, c'est une auteure que j'adore, j'ai hâte de le lire à sa sortie, merci pour ta chronique

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  11. Je vais probablement me le noter vu l'enthousiasme de ta chronique... Bon, faut encore que ma mémoire de poisson rouge me le rappelle en juin !

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  12. Je viens tout juste de publier mon avis !!! Coup de coeur pour moi aussi :) !!!

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