Bonjour en ce joli mois de mai ! Il nous a enchanté avec quelques rayons de soleil pour nous laisser sous des tonnes de pluies désormais... Mais avec tous ses jours fériés, nous sommes obligés de lui pardonner... ! Dix-sept ans est tombé à pic entre deux rayons de soleil !
Je me suis plongée dans ce roman un
peu à l’aveugle, sans savoir que ses mots allaient me faire passer un délicieux
moment de lecture. Marilyn a dix-sept ans dans les années 90. Sa mère rêvant
que sa fille devienne un jour une grande célébrité, lui fait courir les castings
hollywoodiens. Cependant le rêve d’une mère n’est pas toujours celui de sa
fille. Marilyn ne veut pas d’une vie sous les feux des projecteurs. Après un
énième déménagement, elles posent leurs valises dans un appartement de L.A. C’est
ici que la jeune femme rencontre James, le voisin du dessous.
Dix-sept ans après, Angie profite
du voyage de son ex petit-ami pour partir à L.A suivre les traces d’un père qu’elle
jamais connue. Ce départ si soudain et sans l’approbation de sa mère, Angie l’entreprend
après avoir découvert une vérité cachée depuis trop longtemps. Et si son père n’était
pas mort dans un accident de voiture comme lui a raconté sa mère, mais bel et
bien vivant ? L’adolescente a besoin de connaître son passé pour continuer
de vivre. Au-delà d’un retour dans le temps, Ava Dellaira nous dépeint une
quête de soi d’une mère et d’une fille bouleversée par un passé douloureux ou
caché. A travers deux générations, j’ai découvert avec intérêt les histoires de
ces deux personnages féminins imparfaits mais admirables.
Ava Dellaira écrit avec justesse
sur le premier amour, celui que l’on ne pourra jamais oublier. Malgré la
tristesse que j’ai souvent ressentie durant ma lecture, j’ai terminé cette
dernière avec le sourire parce qu’Angie et Marilyn sont la preuve que nos vies
ont de l’importance. Nous ne sommes pas un simple élément parmi les 7 milliards
d’êtres humains, non, nous sommes essentiels pour au moins une autre personne.
Notre existence vaut la peine d’être vécue. Avec finesse, l’auteure décrit une
société où la différence entre les blancs et les noirs est toujours synonyme d’infériorité
pour les personnes de couleur. Ce constat n’est ni moralisateur ni poussé à l’extrême.
Il est seulement là, esquissé par petites touches et s’étend dans un final
inattendu et déchirant. La façon dont l’auteure traite ce sujet, ne le rend que
plus réel et surtout terriblement injuste...
En résumé, 17 ans est une très belle surprise. Le message du roman est fort et
mené par une écriture juste.
Merci à Michel Lafon pour cette lecture !
J'ai bien envie de découvrir Love Letters to the dead maintenant... Vous l'avez lu ?